L'endométriose est une maladie qui me touche, comme de nombreuses femmes. J'ai envie de vous partager mon ressenti, ma vision. C'est une maladie contraignante qui s'amuse à venir bouleverser mon quotidien. Elle est vicieuse dans son approche, elle est là dans l'ombre depuis des années où j'ai conscience que quelque chose ne va pas. Mais il n'y a que moi qui peut l'entendre, le monde médical est dans l'inconnu à cette époque.
Quand je trouve une écoute, je fais face à des jugements d'être une femme :
"C'est normal de souffrir, c'est normal d'avoir mal au point d'être clouée au sol, que tout cela est dans votre tête, que vous avez une intolérance à la souffrance ou que vous cherchez des excuses pour ne pas aller travailler, que vous voulez qu'on s'intéresse à vous".
Chaque mois, les douleurs viennent et me frappent de l'intérieur.
Des saignements à répétition qui ressemblent fortement à des hémorragies.
Des nuits agitées où je pars en contractions telle une folle dans un asile.
On me nomme Blanche Neige quand je suis dans cette période de souffrance par mon visage qui se fait terne, je deviens blanche et la fatigue s'installe sur l'ombre de moi - même.
J'esquive un sourire pour garder la face au travail et ne pas être jugée.
Ma vie intime est rabaissée, culpabilisée par la non-compréhension de mes partenaires.
Des traitements à n'en plus en finir me donnent l'impression d'être la parfaite cobaye mais le résultat n'est jamais là.
Le rêve de devenir un jour maman devient compromis.
Les douleurs sont toujours là, la maladie est en moi et avec elle, je ne fais qu'une !
Aujourd'hui, on pourrait se dire que c'est une thérapeute qui vous parle, mais je ne suis qu'une femme de plus. Parlons de cette maladie pour que les générations futures ne souffrent plus autant que nous.
Préservons le futur en agissant, je veux parler, crier et me faire entendre !
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